Salut Rémi,
Oui d'accord avec l'ensemble de tes idées, je ne disais pas le contraire, mais je crois qu'on peut se faire surprendre quand même et une fois suffit pour le regretter ensuite. Mon ami qui a eu l'accident n'attaquait pas, il roulait normalement avec une auto de 192 ch donc sûrement de façon un peu véloce en effet, son accident est venu de façon surprenante. Il consommait des pneux arrières car le DSC3 empêche tout patinage alors que sans lui les accélérations un peu fortes sur les petits rapports font probablement tourner les roues Ar sans qu'on s'en aperçoive car les chassis de nos autos sont tout de même bien faits et bien équilibrés donc sains et efficaces (on le voit par contre sur une bande blanche mouillée facilement; même avec les BMW modernes).
Pour les Porsche, en effet, la position du moteur est impliquée avec les transferts de masses en roulage mais en BMW ça peut arriver aussi, peut-être pas (ou pas de façon évidente) sur les "modernes" (E8X, E9X, E6X) même bien puissantes comme la tienne, mais j'ai eu des E36 et j'ai un Z3 (chassis assez ancien) et je t'assure que sans les aides tu te faisais quelques frayeurs: cela tend sûrement à être moins sensible avec les BMW récentes mais ça peut logiquement arriver même si la limite est plus éloignée.
Je suis pilote de planeur (tu es pilote aussi je crois) et je sais que mettre un planeur en décrochage est très rare, il faut vraiment forcer la limite et alors on sait ce que ça va donner, mais je me suis fait peur une seule fois et réellement : en vol dans les Alpes, sur le massif des Ecrins, en cherchant une ascendance, j'ai pris une ascendance très puissante que je ne m'attendais pas à trouver là et je n'étais pas très vite (anémo à 90km/h) et le planeur a été mis le nez à quelque chose comme 45° à cabrer par une colonne de +8 à +10m/s. Du coup: vitesse initiale assez faible+cabrer fort + 10m/s d' air sous les plumes et pas dans le sens du filet+ un angle de 25/30° en virage= DECROCHAGE, j'étais alors pas loin des rochers (environ 400 pieds) et j'ai eu très très peur.
Tout ça pour dire que quand les conditions ne sont pas totalement bien connues on peut se faire surprendre ++ (j'avais ma qualif pour être laché en montagne mais pas assez d'expérience pour m'attendre à trouver du 10m/s là où j'étais en vol), et sur la route une condition peut changer vite.
Tu as raison, en roulant normalement les aides sont peu utiles et ne s'activent pas alors pourquoi les enlever? car quand on roule normalement et qu'une condition change (par exemple en virage un sol plus glissant car plus froid ou moins drainé) alors on se rend compte que l'aide s'active et résoud le problème, sans elle il faut avoir de la chance (ce que j'ai eu en planeur mais si j'avais eu 100 pieds de moins vers la roche et ça tapait; ce jour là j'ai vu les couleurs des graviers!). Donc rouler avec les aides au quotidien est utile au final, c'était l'objet de mon propos.
Dans le post de départ, notre collègue du Forum se posait la question de rouler en retirant les aides, pour le quotidien je pense donc que c'est une erreur car le conducteur ne sera pas à 100% du temps dans l'appréhension de la limite qui peut être franchie si une condition de route change intempestivement. On devrait retirer les aides uniquement par moment pour savoir quoi faire de cette nouvelle situation de conduite (comme tu le dis bien d'ailleurs).
Et puis n'oublions pas une chose importante: dans les aides électroniques il n'y a pas que l'antipatinage de la propulsion, il y a aussi les contrôles de trajectoires et de freinage en courbe et même si ceux-ci ne se désactivent pas avec le DSC ils ont besoin (et les ingénieurs conçoivent tout cela dans un ensemble améliorant la tenue de route) que le tout soit en ordre pour bien fonctionner (NB:dans les manuels de nos autos la consigne est de rouler normalement donc avec les aides activées par défaut à l'allumage de l'auto, seules des conditions particulières comme l'embourbement par exemple sont désignées pour activer le DTC ou retirer le DSC).
Bonne route
