dustynova a écrit :
Le sociologue Laborit explique que la violence est une réponse à quelque chose de subi contre lequel on est impuissant. Voilà le pourquoi de ma réponse. Quand tu te fais arrêter, tu dis "oui monsieur" sous peine d'aggraver ton cas.
(...)
Henri LABORIT n'était pas sociologue, mais neurobiologiste et spécialiste des comportements humains.
voir
http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_LaboritPour résumer sa pensée (cf. "éloge de la fuite"), il affirme que notre système nerveux central (notre cerveau et tous les câbles qui lui sont reliés, en bref) s'est construit au fil du temps pour
réagir à un stimulus externe ("face au danger, je me protège d'une manière ou d'une autre") ou interne ("j'ai faim, je dois me nourrir, d'une manière ou d'une autre"),
mais pas pour agir. D'où la remarque de notre ami !
Par analogie avec l'organisation sociale des rats, rongeurs parasites indispensables aux hommes car ils éliminent une grande partie de ses déchets, il remarque que ces nuisibles se comportent comme les hommes en cherchant à dominer l'autre, à conquérir le plus de territoire possible pour y établir sa domination, et à posséder le plus de femelles pour que sa descendance occupe tous les territoires conquis.
Dans le film "mon oncle d'Amérique" qui s'appuie sur son livre "Eloge de la fuite", il montre que la seule réponse acceptable pour l'organisme humain face à une situation que l'homme ne peut contrôler est l'action, sous toutes ses formes : se (dé)battre, fuir, courir, changer de vie ... S'il ne fait rien, alors son système nerveux central va adapter une réponse "interne" genre : "développement d'un cancer, ulcères de l'estomac, infarctus du myocarde ou de mésentère, accident vasculaire cérébral, ... " C'est ce qu'on appelle une maladie psychosomatique (l'angine est connue pour être une réaction visible et désagréable à une angoisse profonde et cachée).
Ces livres sont assez compliqués à lire, mais ses découvertes sont passionnantes.
C'était la minute culturelle de tonton freddy !